Cette petite chambre, au plafond surbaissé, comporte à gauche un lit en bois sculpté Louis XV, surmonté d’un baldaquin à panaches de plumes d’autruche.
Parmi les sculptures de l’armoire de mariage, de la région de Caen, on peut voir deux colombes. Ce motif symbolise l’amour conjugal.
Au centre : un clystère de voyage Louis XVI et un bain de siège de la même époque estampillé « Courtois ».
A droite un curieux cabinet de toilette « en placard » du 18ème siècle, avec au centre une fontaine en faïence de Rouen. Dessous un bassin en pierre pour les eaux usées. Sur les planches : quelques pièces d’un trousseau familial du 19ème siècle.
Sur les boiseries sont encadrés divers travaux de broderies, « ouvrages de dames » réalisés au 18ème siècle.
Louise-Aimée de Vendeuvre (née en 1750) qui habitait cette chambre, épousa en 1772, Louis de Faulcoon, brigadier des gardes du corps du roi. Même si l’armoire de mariage n’a pas sa place essentielle dans une demeure aristocratique, elle symbolisait le trousseau, notion commune à toutes les classes sociales de cette époque.
Trousseau vient de trousse « paquet, amas d’objets liés ensemble ». Le trousseau de Louise-Aimée comportait quatre sortes de linge : le linge de corps, le linge de maison ou de chambre (dont le linge de toilette), le linge de table et le linge de cuisine. Dans une maison, on distinguait la lingerie courante et la lingerie de réserve.
La lessive n’était faite qu’une ou deux fois par an seulement, une lingerie très complète était nécessaire. A titre d’exemple la modeste lingerie du notaire Adrien Delahante était composée en 1700 de :
EAU FORTE avec des rehauts de coloris, représentant « l’Automne » – début du 18ème siècle. Edition d’Henri Bonnart, marchand d’estampes à l’Enseigne du coq, rue Saint Jacques.