A l’extrémité de l’enfilade (classée Monument Historique), sous les entresols, cette petite pièce était réservée aux fumeurs. Quelques articles de fumeurs sont disposés sur la table cabaret en laque européenne.
A remarquer : une épinette Goujon à décor de singeries dans le goût du 18ème siècle.
En 1560, l’ambassadeur au Portugal, Jean Nicot, envoie de la poudre de tabac pour guérir les migraines de Catherine de Médicis.
De remède, le tabac devient rapidement un plaisir partagé dans toute l’Europe. Certains en font des fumigations, d’autres le distillent. On le prend également mélangé à des graines d’anis ou dans du sirop de fraise.
En général l’aristocratie et la bourgeoisie prisaient, tandis que marins et militaires fument la pipe ou chiquent.
Le tabac est alors vendu au public en longues carottes de feuilles roulées ou ficelées. La poudre de tabac obtenue en râpant ces carottes, était placée dans des tabatières et savoir priser était un art que tous les traités de bons usages enseignaient aux 17ème et 18ème siècles. Louis XIV, dit-on, n’aimait pas le tabac et trouvait particulièrement disgracieuses les poussières de tabac à priser sur le décolleté des dames.