Vendeuvre

Cuisines et saveurs normandes

L'Edito

Au 18ème siècle, on donnait beaucoup d’importance à la préparation des festins. A Vendeuvre, trois pièces, ouvertes à la visite, ont conservé leur aménagement de l’époque et sont consacrées à la cuisson et à la vaisselle.

Avec ses instruments, ses cuivres et son ambiance originalement restituée, cet ensemble constitue un document sur le fonctionnement d’une cuisine de château au 18ème siècle où rien n’a bougé.


Dans la pièce centrale, d’où s’échappe un arôme de cuisson, Maurice, l’automate cuisinier, vous expliquera les secrets de son royaume.

La pièce de cuisson

Sous le plafond voûté en pierre de la cuisine, la cuisson sur la flamme est assurée dans la grande cheminée. Un tourne-broche rôtissoire est animé par un mécanisme en état de marche. Le four à pâtisserie a conservé sa petite porte et dans l’angle de la cheminée un espace est conçu pour le four de ménage assurant la cuisson à l’étouffée.

Sous les fenêtres, se trouve le potager recouvert de carreaux vernissés du Pré d’Auge contenant cinq foyers où les plats en sauce et les potages étaient cuits à petit feu.

On reprochait souvent aux cuisiniers leur penchant pour la bouteille ! Mais on peut imaginer facilement que la chaleur dégagée par les flammes et la braise, incitait le personnel à se désaltérer.

Le garde-manger

Il est situé dans une petite pièce  où la viande était préparée sur une épaisse table à découper avec ses couteaux, tranchoirs, hachoirs et fusils pour aiguiser les lames. De grands pots en grès permettaient de conserver la viande dans le sel.

La cuisine était un point d'activité très important de la maison, puisque la nourriture y était préparée pour la famille, les invités et la domesticité.

La lavanderie

Toute cuisine au 18ème siècle, comportait « une décharge de cuisine » et une « lavanderie ». Cette pièce consacrée à l’eau possède un puits intérieur toujours en fonctionnement.

L’évier entouré de carreaux vernissée du Pré d’Auge est disposé dans un angle, non loin des égouttoirs à verre et à vaisselle.


Sur les étagères différents récipients sont destinés au transport ou à la conservation des liquides : pichets normands de bois cerclés, pots en grès ou bouteilles alternent avec les vaisseaux en cuivre, bassines à confiture, casseroles, marmites diverses…

Vous cueillez au lever du jour, quelques bottes de branches d'orties bien verts. Vous les hachez menu et les mélanger à du lait caillé de la veille. Laissez reposer quelques jours et coulez l'ensemble dans une poche de chanvre brut. Lavez les cuivres après les avoir bien frottés.

Recette de Monsieur Clavière pour entretenir les cuivres

Des repas de 30 à 40 personnes tous les jours

Un entretien considérable…Une batterie de cuisine très complète devait être régulièrement entretenue. Les cuivres et fers blancs astiqués, raccommodés, étamés, faisaient parfois l’objet de contrats avec des chaudronniers-étameurs itinérants.

Une belle collection de cuivres est présentée dans cette cuisine : fontaine pour purifier l’eau, coussotte, réchauds à tripes, turbotière, faitout à asperges, bain-marie, poissonnière, tourtière, louches, cuillères à sauce, capucin, et l’importance batterie de cuisine…

Contact : Alexandre de Vendeuvre

Contactez-nous et prenez rendez-vous sur place

par téléphone : 02 31 40 93 83 ou par e-mail : chateau@vendeuvre.com

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