Vendeuvre

Exposition A Table au 18ème siècle

L'Edito

Au fil des bougies, les tables d’autrefois sont dressées dans le château de Vendeuvre pour le plaisir de l’œil et sont une source d’inspiration précieuse pour apporter charme, couleurs et idées originales aux moments gourmands de la journée.

Du petit déjeuner au souper du 18ème siècle, le visiteur découvre le savant pliage des serviettes de table, la disposition des couverts, l’argenterie, la porcelaine, la présentation des verres, le surtout, les
rince-doigts, les couverts à poisson, la pince à asperges, les manches à côtelettes…

On peut constater que la table, autrefois dressée sur deux tréteaux dans la chambre, le salon ou le boudoir se voit attribuer à la fin du 18ème siècle une pièce qui lui est strictement réservée : la salle à manger.
Le surtout appelé dormant est une pièce d’orfèvrerie qui réunit au centre de la table : salières, boîtes à épices, moutardier, huilier, vinaigrier, sucrier, vases, flambeaux et girandoles.
Cet objet exceptionnel, qui accompagne les pièces de vaisselle, a été parfois conçu par les plus grands orfèvres.
Au milieu du 18ème siècle, les surtouts évoluent créant un spectacle de rêve et de pure
fantaisie. Cet univers miniature est inspiré par l’architecture ou l’art des jardins, ponctué de petits vases, animaux ou personnages en porcelaine.
Point de souper digne de ce nom sans un éclairage à la bougie pour faire étinceler argenterie et cristal. Ce sont des candélabres à plusieurs branches ornés de décors sophistiqués et garnis de bobèches. Tout au long du 18ème siècle, avec la découverte de nouveaux mets, de nouveaux couverts apparaissent pour le service.

Les accessoires à table

Finement travaillées on peut citer pour les entrées : la pelle à thon, la pelle à beurre, la cuillère à olives.
Les sauces sont servies avec des cuillères à sauce ou à ragoût droites ou recourbées. Pour les sucreries, on utilise des pelles pour glaces et tartes qui peuvent être très finement ouvragées. Les raisins se découpent au ciseau.

Ainsi on retrouve de curieux manches à côtelettes en argent et manche à gigot dans le salon des pastels

Cinq charmants petits couverts sont réservés pour les petites sucreries : louche à bonbons, fourchette à fruits confits, cuillère à sucre ou
saupoudreuse, pelle à petits-fours et pince à marrons glacés. 
La vie quotidienne, au siècle des lumières, évoque les différents moments de la vie sociale, le déjeuner (aujourd’hui le petit déjeuner), le dîner (actuel déjeuner) l’en-cas (goûter), le souper (dîner).
Associés à la cuisine et la décoration, les arts de la table intègrent la connaissance des mets, des boissons, les nouveaux ingrédients exotiques,
les bonnes manières appelées au 18ème siècle l’étiquette et les services.

Les bonnes manières

A découvrir dans le vestibule, les bonnes manières et les règles du savoir-vivre au 21ème siècle. Savoir bien recevoir ses invités est encore tout un art à notre époque.
Comment accueillir vos invités à table, composer un menu bien ordonné, les usages à table, le langage des fleurs, l’art de la conversation, les placements à table, le choix des vins, et la rédaction de l’invitation à diner.
Associés à la cuisine et la décoration, les arts de la table intègrent la connaissance des mets, les boissons, les nouveaux ingrédients exotiques : thé, chocolat et café.

La cuisine évolue

Le service à la française

A table, tous les mets sont disposés en respectant une parfait symétrie : on nomme ce type de service : «le service à la française». C’est grâce à Versailles que ce type de service deviendra un standard du savoir-recevoir à travers toute l’Europe.
Les repas festifs sont organisés sous forme de buffets fastueux, richement décorés et très structurés. Dans une noble maison et de train important, le repas est moins codifié qu’à Versailles ; mais néanmoins il compte un minimum de trois services comprenant chacun trois plats. On goûtait un à plusieurs plats, mais il était impossible de déguster tous les mets, car chaque service n’est laissé qu’un quart d’heure et demi sur la table et les gourmands s’en plaignaient.

Le service à la russe

Au début du 19ème siècle, une révolution dans l’art de la table se produit. Le service à la française est progressivement abandonné.
Un nouveau service dit « à la russe» est introduit par le prince Alexandre Kourakine ambassadeur de Russie en France entre
1808 et 1812. Un menu unique est établi pour tous. Chaque majordome, en gants blancs, sert les plats à chacun des convives, en respectant un ordre de préséance. 

La cuisine évolue, les plats sont plus sucrés, plus gourmands avec l’arrivée du sucre et des épices ; les desserts sont particulièrement à la mode : l’invention du baba au rhum par Nicolas Stohrer, pâtissier du roi de Pologne ; le goût très prononcé de petits gâteaux très sucrés, des pralines, des fruits confits ; les fameux croque-en- bouches : pâte à choux fourrée de crème Chantilly. L’art de la collation, ancêtre du goûter, se prenait sur une table-cabaret ou table volante, le visiteur découvrira l’histoire de l’invention du sandwich.

Thé, café, chocolat

Le thé, le café, le chocolat font fureur, ces denrées exotiques apparaissent en Europe grâce au commerce de la Compagnie des Indes et font partie intégrante de la vie quotidienne.
Le thé est présenté avec ses accessoires sur un plateau en argent dans la chambre d’honneur. Le service est en argent : la théière, le sucrier, le pot à lait et la pince à sucre sont décorés de chinoiseries et aux armes de la famille. Les tasses sont en porcelaine fine.
Le café est présenté dans le fumoir; pour le déguster au 18ème siècle, on ajoutait du sucre, parfois des épices, cannelle, noix de muscade ou cardamone.
Le chocolat est exposé dans la chambre de Louise-Aimée de Vendeuvre, c’est un engouement total ; il est dégusté souvent avec du sucre et de la vanille, un moussoir servait à faire mousser le chocolat pour lui donner tout son arôme.

Grands plats gourmands

Les plats gourmands s’appelaient rôts au 18ème siècle. Grands rôts, rôts de viandes, petits rôts de gibiers, poissons frits ou grillés. Grimod de la Reynière comparant « les services d’un dîner» aux «différentes pièces d’un édifice» jugeait que «le rôti en est le salon, la pièce principale, celle en un
mot sur laquelle se reporte l’orgueil du propriétaire».
On raffolait des huîtres au 18ème siècle. Les écaillers ambulants les vendaient dans leur coquille. Les «chasse-marées» les transportaient avec rapidité, on les mangeait par centaines et les soupers d’huîtres étaient très prisés.

Gourmet reconnu, Jacques-Alexandre de Vendeuvre est attentif à la qualité des repas. Il consomme beaucoup de volailles et gibiers, adore les crudités, raffole de melons.
Les faisans viennent de son élevage. Les poissons, tout particulièrement la truite, sont élevés dans le vivier du château. Pour le vin, on consomme la production locale, mais on préfère le cidre. Jacques-Alexandre devient franchement gourmand pour les desserts. Il apprécie biscuits, bonbons,
nougats, la madeleine et surtout le baba et les fruits confits. Le repas, réglé comme une horloge, ne dure qu’une heure.

Contact : Alexandre de Vendeuvre

Contactez-nous et prenez rendez-vous sur place

par téléphone : 02 31 40 93 83 ou par e-mail : chateau@vendeuvre.com

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